Sabina de Prev Atypique
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20 Jul
20Jul

Dans un environnement professionnel et personnel de plus en plus exigeant, la capacité à évaluer ses ressources et à poser ses limites devient une compétence indispensable. Trop souvent, le réflexe est de dire "oui" par automatisme, par sens du devoir, par peur de manquer une opportunité, ou simplement par manque de temps pour une réelle réflexion. Pourtant, s'engager sans évaluer l'impact sur sa propre énergie conduit inévitablement à la surcharge et à l'épuisement.

La question "Est-ce OK pour moi ?" n'est pas un concept abstrait de bien-être, mais un outil pragmatique. Elle invite à un arrêt réflexif avant toute décision ou nouvel engagement. Ce court instant permet de : 

  • Évaluer la charge réelle : Au-delà de l'apparente simplicité d'une demande, quelle est l'énergie physique, mentale et émotionnelle qu'elle va requérir ?
  • Identifier ses priorités : Est-ce que ce nouvel engagement s'aligne avec mes objectifs ou mes besoins actuels ? Ne va-t-il pas cannibaliser des ressources essentielles pour d'autres tâches ?
  • Anticiper les conséquences : Qu'arrivera-t-il si j'accepte ? Est-ce que cela va générer du stress, de la frustration, ou me priver de temps de récupération nécessaire ?

 Ce processus de "checking" est d'autant plus pertinent que nos capacités de traitement et de gestion des informations ne sont pas uniformes. Pour certains individus, la simple navigation dans un environnement riche en stimuli ou la gestion de multiples tâches simultanées peut s'avérer disproportionné en termes de dépense énergétique. Leurs mécanismes d'adaptation, parfois invisibles, sollicitent constamment leur système, rendant leur seuil de surcharge potentiellement plus bas. Dans ces cas, le "oui" automatique n'est pas seulement une habitude, mais une stratégie de survie qui, à terme, mène à une fatigue chronique et à un risque élevé d'épuisement. La capacité à formuler ce "Est-ce OK pour moi ?" devient alors un pilier de leur gestion de l'énergie et de leur préservation sur le long terme


Apprendre à intégrer cette question dans son quotidien, c'est développer une discipline de l'auto-évaluation applicable à toutes les facettes de la vie. Qu'il s'agisse d'accepter un nouveau projet professionnel, de prendre en charge une responsabilité supplémentaire à la maison, ou de s'engager dans une activité sociale, cette interrogation fondamentale permet de reconnaître que l'efficacité et l'épanouissement ne résident pas dans l'accumulation des tâches, mais dans la pertinence des engagements et la gestion durable de ses ressources personnelles. En fin de compte, savoir dire "non" ou demander un ajustement, n'est pas un frein à la productivité ou à la qualité de ses relations, mais une preuve de maîtrise de soi et de conscience de ses propres limites, essentielle pour naviguer avec succès dans les complexités de notre environnement actuel.


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